Si l’on en croit France AgriMer, la France fait partie des pays européens où l’on consomme le plus de produits aquatiques. L’an dernier, la moyenne par habitant s’est établie à 35,2 kg, dont 24,6 kg de poisson. Cela représente 5% de notre budget alimentaire, soit 8,3 milliards d’euros. En tout, 62 % des consommateurs français disent manger du poisson une à deux fois par semaine.
Documentaire « Xenius (26mn)
Pour autant, le poisson est-il en bonne santé ? Les quotas peuvent-ils prévenir les risques de surpêche et éviter l’épuisement des stocks ? La production de l’aquaculture peut-elle augmenter pour satisfaire la demande ? Et dans quelles conditions ?
Le poisson, de l’eau à l’assiette
Les PCB (polychlorobiphényles) et dioxines sont parmi les premiers polluants qui contaminent nos poissons. Ces sous-produits de processus industriel, utilisés notamment comme lubrifiants persistent dans l’environnement et s’accumulent dans la chaîne alimentaire… en particulier chez les poissons d’eau douce.Toutefois certains poissons de mer sont aussi touchés, y compris sauvages. « Le saumon sauvage de la Baltique est 5 fois plus contaminés par les dioxines et les PCB que le saumon d’élevage,« explique Claude Aubert, ingénieur agronome et auteur de « Poissons bio, guide d’achat et recettes« .
« Ces polluants organiques ont un effet promoteur du cancer et sont également mis en cause dans la baisse du système immunitaire », complète l’Association Santé Environnement France (ASEF).
Mercure : espadon, thon, saumon, raie sont les plus contaminés
Le mercure qui pollue les océans provient essentiellement des rejets de l’industrie (exploitation minière, combustion de déchets…) Dans le milieu aquatique, on le retrouve surtout sous la forme de méthylmercure. « Le taux de pollution d’un poisson dépend essentiellement de sa longévité. Les carnassiers sont ainsi les plus atteints suivant le principe d’accumulation de polluants le long de la chaine alimentaire, »