Le 5 septembre 2019, dans le Pacifique Sud, non loin du continent Sud-Américain, la garde-côtière américaine a mis la main avec l’aide de la marine colombienne sur un sous-marin semi-submersible avec plus de cinq tonnes de cocaïne, d’une valeur de 165 millions de dollars (plus de 150 millions d’euros).
À cause de problèmes de sécurité et de stabilité, seuls 500 kg ont pu être sortis du navire. Celui-ci a ensuite été envoyé par le fond, sa précieuse cargaison avec lui. Cette capture se solde par l’arrestation de quatre narcos présumés.
Les gardes-côtes américains l’affirment : le phénomène des narco-subs est en constante augmentation. Ce semi-submersible de douze mètres de long est le 22e intercepté depuis le début de l’année 2019. En 2018, la récolte avait été fructueuse, avec 37 vaisseaux arrêtés.
« En raison de la pression croissante exercée par les gouvernements et les forces de police. Les trafiquants de drogue ont dû mettre au point des moyens novateurs pour transporter et pour livrer leurs drogues »
C’est ainsi que les cartels de la drogue colombiens ont commencé à envisager les narco-sous-marins. Ils ont alloué des ressources économiques à leur production. L’objectif « était de développer un navire autopropulsé, capable d’éviter les radars, furtif et capable de parcourir de longues distances », réduisant ainsi les risques de capture.
Dans la jungle colombienne
Au cours des trois dernières décennies. Les autorités ont réalisé que les technologies utilisées par les trafiquants suivaient leurs améliorations; en terme de détection et de surveillance. Selon Byron Ramirez, ils ont ainsi doté leurs navires de « systèmes électroniques modernes, des systèmes de navigation, des fonctions anti-radar et des silencieux à refroidissement par eau, [afin de rendre] la détection plus difficile. »
Et les trafiquants se sont bien entourés. « Les cartels ont passé un contrat avec de véritables ingénieurs de la marine russe; pour participer à la conception et à la construction ». Au fur et à mesure, ils ont placé un personnel qualifié aux commandes. Dirigeant des équipes de travailleurs locaux, généralement pauvres. La production est, quant à elle, toujours principalement réalisée à la main au cœur de la jungle colombienne.
C’est dans la jungle côtière colombienne ou dans d’autres pays producteurs de cocaïne; que les cartels ont trouvé un lieu propice à leurs constructions stupéfiantes. Ils ont installé dans la mangrove de véritables chantiers navals de fortune. Pour concevoir leurs navires dans le plus grand secret.
Notant une certaine ressemblance dans le choix de conception de certains modèles; les autorités ont pu estimer que différent constructeurs effectuaient des copies à la chaîne. Le semi-submersible retrouvé fin septembre 2019 est par exemple le huitième de cette « lignée » à être découvert.
« On ignore combien de ces navires narco sous-marins sont actuellement en construction et en exploitation », ajoute le chercheur. Les constructeurs de navires dans la jungle n’ont de cesse de perfectionner leur métier. Il ne serait d’ailleurs pas étonné que les futurs sous-marins soient automatisés et manœuvrés à distance. En dépit des efforts prodigués par les forces armées nationales et internationales. Il semble que les cartels continueront sans relâche à déjouer leur vigilance.
chef, il nous manque un sous marin nucléaire !
demande aux colombiens !