L’électrolyse est un processus permettant de produire des réactions chimiques via une activation électrique. Elle est notamment utilisée pour séparer l’eau en dihydrogène et oxygène.
Des chercheurs ont récemment montré qu’il était possible d’appliquer cette méthode à l’eau salée afin d’extraire de l’hydrogène pouvant servir de carburant propre.
les scientifiques ont mis au point un nouveau revêtement métallique sur les électrodes utilisées dans l’expérience, ce qui leur permettrait de résister à la réaction chimique telle qu’elle se produit dans l’eau salée. Parce qu’une charge électrique est nécessaire pour séparer l’eau en hydrogène et en oxygène, les chercheurs ont essayé de rendre leur appareil aussi écologique que possible et l’ont alimenté avec des cellules solaires.
Dans cette vidéo, les chercheurs présentent leur travail :
En tant que concept, diviser l’eau en hydrogène et oxygène avec de l’électricité — l’électrolyse — est une idée simple et ancienne.
Toutefois, cela est plus difficile à mettre en place dans l’eau de mer à cause de la forte concentration en sel. L’élément favorise la corrosion et endommage rapidement les appareils. D’anciennes études menées sur le sujet faisaient également état d’une faible production de courant électrique. Mais les chercheurs ont décidé de contrer ce problème via une multiplication de couches.
LA DURÉE DE VIE DES ÉLECTRODES DÉCUPLÉE
Il a suffi à l’équipe d’Hongjie Dai, co-auteur de l’étude, de placer plusieurs couches d’hydroxyde de nickel et de fer sur du sulfure de nickel. Le dispositif protégé par ces épaisseurs produit de l’hydrogène plus rapidement et en plus grande quantité. Cela permet à l’électrode de repousser le chlorure de sodium à la manière d’un aimant qui en repousse un autre.
Grâce à ces couches protectrices, l’électrode peut durer plus de mille heures dans l’eau de mer contre 12 heures en temps normal. Enfin, le tout est alimenté en énergie grâce à un panneau solaire. Michael Kenney, l’un des étudiants ayant participé à ces travaux, s’est exprimé sur le sujet : « Ce qui est impressionnant dans cette étude, c’est que nous avons été en mesure de générer des courants électriques qui sont les mêmes que ceux utilisés dans l’industrie aujourd’hui ».